XVIIe-XVIIIe siècles
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Les années 1712-1714, les dernières de cette Correpondance ont un accent tragique et apaisé. Fénelon voit ses espoirs brisés par la disparition de ses meilleurs soutiens : avec la mort du Dauphin, son ancien élève, disparaissent le rêve fénelonien d’un renouveau du royaume et toute perspective de jouer un rôle dans une politique inspirée par l’esprit du Télémaque ; avec celle des ducs de Chevreuse et de Beauvillier, Fénelon perd la possibilité de se faire entendre au Conseil du roi. S?il peut, grâce au retour de la paix, se consacrer à ses tâches pastorales et au projet de construction de son séminaire, son souci majeur est de contrer, au delà même de son diocèse, l’influence janséniste. Ses interventions à Versailles et ?g Rome contribuent certes à la publication de la bulle Unigenitus, mais il faut ensuite faire recevoir la bulle par les évêques de France malgré les atermoiements de l’archevêque de Paris, Noailles, et c’est avant d’avoir pu triompher de ce dernier dans un concile national que la mort le frappe.
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Les années 1712-1714, les dernières de cette Correpondance ont un accent tragique et apaisé. Fénelon voit ses espoirs brisés par la disparition de ses meilleurs soutiens : avec la mort du Dauphin, son ancien élève, disparaissent le rêve fénelonien d’un renouveau du royaume et toute perspective de jouer un rôle dans une politique inspirée par l’esprit du Télémaque ; avec celle des ducs de Chevreuse et de Beauvillier, Fénelon perd la possibilité de se faire entendre au Conseil du roi. S?il peut, grâce au retour de la paix, se consacrer à ses tâches pastorales et au projet de construction de son séminaire, son souci majeur est de contrer, au delà même de son diocèse, l’influence janséniste. Ses interventions à Versailles et ?g Rome contribuent certes à la publication de la bulle Unigenitus, mais il faut ensuite faire recevoir la bulle par les évêques de France malgré les atermoiements de l’archevêque de Paris, Noailles, et c’est avant d’avoir pu triompher de ce dernier dans un concile national que la mort le frappe.
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Le 22 octobre 1781 Marie Antoinette mit au monde un enfant mâle. Le sentiment d’unité créé par cet heureux événement se dissipa rapidement pour révéler les grandes difficultés qui affligeaient le pays. Les divisions religieuses se poursuivirent. La condition des pauvres était très dure. Profondément touché de leur misère, Parmentier poursuivait ses efforts pour découvrir de nouvelles sources de nourriture à leur intention. En dépit des difficultés de l’époque, la vie culturelle conservait toute sa vitalité. Les traductions d’ouvrages de langue anglaise demeuraient nombreuses et on comptait un nombre de traductions de l’allemand supérieur à celles du passé. Et l’ouvrage influent de Mesmer, Mémoire sur la découverte du magnétisme animal, parut en 1779. Rousseau et Voltaire continuaient de retenir l’attention publique. La Collection complète des œuvres de Rousseau fut publiée en 1780-1781 et ses Œuvres posthumes en 1781. Le panégyrique de Voltaire était le sujet du prix de l’Académie française en 1779 et, en 1781, on annonça une souscription pour la publication de ses Œuvres complètes. Ce projet fut dénoncé au Parlement de Paris par Eprémesnil. Il fut aussi condamné sans réserve par Machault, évêque d’Amiens, et par Le Franc de Pompignan, archevêque de Vienne. Au delà des frontières de France, il se passait d’importants événements. De sérieuses discordes avaient cours dans la république de Genève. Cependant, ce fut avant tout la Révolution américaine qui retint l’attention publique en France.
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Ce colloque, qui s’est tenu au Centre Culturel des Fontaines en septembre 1995, envisage différents aspects de l’évolution du savoir féminin à l’époque moderne, sa nature, ses contestations éventuelles. La première partie vise à ancrer la réflexion dans la réalité, souvent complexe de la période. Elle étudie les cadres institutionnels qui définissent l’activité féminine et la diversité des savoirs féminins. La seconde partie aborde l’éloge ou la contestation de ce savoir, sa place dans l’histoire des moeurs, des institutions et des idées. Enfin, sept portraits exemplaires de femmes savantes viennent compléter ce panorama.
REALITES/SAVOIRS: - Christian Biet. Quand la veuve contre -attaque : droit et fiction littéraire sous l'ancien régime. - Bruno Neveu. Doctrix et Magistra. - Colette Winn. Les femmes et la rhétorique de combat : argumentation et (auto) référentialité. - Nathalie Grande. L'instruction primaire des romancières. - Sabine Juratic. Marchandes ou savantes? Les veuves des libraires parisiens sous le règne de Louis XIV. - Pierre Maréchaux. Savoir des doigts, savoir des voix. REGARDS D'HOMMES: - Jean Céard. Listes de femmes savantes au XVIe siècle. - Brenda Hosington. Learned ladies : éloges de l'anglaise savante (1550-1558). - Nicole Jacques-Chaquin. La curiosité sorcière : représentations du désir féminin du savoir chez les démonologues (XVIe-XVIIe siècles). - Sophie Houdard. Possession et spiritualité : deux modèles de savoir féminin. - Philippe Salazar. Elizabeth à Descartes : "Etre mieux instruite de votre bouche". - Jean-Charles Darmon. La fontaine et le savoir des muses. DISCOURS DE FEMMES/PORTRAITS: - Eliane Viennot. Ecriture et culture chez Marguerite de Valois. - Chantal Morlet Chantalat. Parler du savoir, savoir pour parler : Madeleine de Scudéry et la vulgarisation galante. - René Démoris. Ecriture féminine en Je et subversion des savoirs chez Mme de Villedieu (les mémoires d'Henriette-Sylvie de Molière). - Emmanuel Bury. Madame Dacier. - Ralph Heyndels. Le cogito du néant : Jeanne Guyon dans l'épistémologie cartésienne. - Elisabeth Lavezzi. Catherine Perrot, peintre savant en miniature : Les leçons royales de 1686 et de 1693. - Henriette Goldwyn. Journalisme polémique à la fin du XVIIe siècle : le cas de Mme du Noyer.
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